Samedi 9 juillet: de Dunkerque à Ostende (Oostende)
Avant le départ pour la Belgique, distribution et partage du repas avec les migrants du campement de Tétheghem.
Le campement de migrants de Téteghem est placé sur un terrain appartenant à la Communauté Urbaine de Dunkerque. Ce campement comptait auparavant 70 à 80 personnes.
(Le campement a été partiellement détruit par les forces de l’ordre et la Mairie de Téteghem le jeudi 30 juin 2011 avec l'appui de la sous-préfecture.Ce jour là, les forces de police sont intervenues dès 8h du matin pour arrêter 35 personnes de nationalités irakienne, iranienne, palestinienne, égyptienne et afghane. Puis la destruction partielle du camp a été effectuée avec la supervision de la Mairie de Téthegem.Certains ont été emmenés au centre de rétention de Lesquin. D'autres ont pu revenir au camp après un interrogatoire policier. A leur retour, ceux-ci ont pu constater non seulement la destruction de leur lieu de survie mais aussi la disparition de leurs effets personnels : vêtements, produits d’hygiène, nourriture, téléphone portable leur permettant de rester en contact avec la famille restée au pays, argent, papiers d’identité et même originaux de diplômes.)
Un irakien déclara :« Nous fuyons les terroristes de notre pays mais ici, c’est la police qui est terroriste ».
La Mairie de Téteghem voulant limiter la capacité d'accueil du camp à 40 personnes, les forces de police viennent y compter le nombre de migrants chaque jour.
Parmi tous les réfugiés masculins, on trouve également un couple avec un nouveau-né. Certains de ces immigrés semblent très jeunes, voire mineurs.
La distribution de nourriture était accompagnée de musiques maghrébines diffusées par Tim (cycliste)Un réfugié a alors commencé à danser et a invité les autres réfugiés ainsi que les participants et surtout les participantes du jungle tour à danser. Ce fut l'occasion d'un moment de convivialité, ceux qui ne dansaient pas tapaient dans leurs mains.
Les associations solidaires des migrants parent à l'essentiel : vêtements, nourriture.
A écouter: ici
OSTENDE:
17 h : Sommes accueillis au CAW (Centrum Algemeen Welzijnswerk, centre communal (?) d'action sociale) d'Ostende par Tina
4 réfugiés algériens en situation irrégulière témoignent de leur quotidien à Ostende et Zeebruges: La suppression de la subvention au centre de jour d'Ostende a provoqué sa fermeture. Les émigrés clandestins en sont réduits à l'heure actuelle à dormir « dans la rue », et sont régulièrement victimes de harcèlements de la part de la police (réveillés par des chiens de police, mordus...)
A écouter: ici
Si les cyclistes sont abattus, ce n'est pas uniquement dû aux presque 400 km déjà parcourus, mais aussi et surtout à ce terrible constat d'un machiavélisme qui fait bien fi des frontières !
Dans le port de Ostende,
Y'a des migrants qui "vivent",
Y'a des migrants traqués,
Y'a des barrières partout...